La première vision

Depuis mon enfance, j’ai cherché la Vérité, une lumière qui éclaire les ténèbres de l’âme. Élevé dans la foi protestante, j’ai grandi avec les psaumes et les prières, mais à 18 ans, je me suis détourné du Seigneur. Mon cœur, assoiffé de liberté, s’est perdu dans une vie de débauche et de désordre. Les plaisirs du monde m’ont enchaîné, mais jamais comblé.

Alors, j’ai cherché ailleurs : dans l’Islam, j’ai écouté les appels à la prière ; dans le bouddhisme, j’ai médité sous les arbres ; dans le taoïsme, j’ai suivi le flux du vent. J’ai exploré la magie, lu les cartes, consulté des voyants, pratiqué le yoga et le reiki, espérant trouver la réponse. Mais chaque chemin, bien qu’éclairant, me laissait vide, et une dépression profonde m’enveloppa.

Un jour, au bord du désespoir, je m’effondrai, criant vers le ciel. Et là, dans cette nuit intérieure, la grâce de Jésus m’a touché. Une chaleur douce et puissante a traversé mon être – l’amour, pur et infini, m’avait trouvé. J’ai pleuré de joie, car j’avais enfin découvert ce que mon âme cherchait : l’amour vivant, incarné en lui. Pendant près de vingt ans, j’ai fréquenté des églises évangéliques, pentecôtistes, catholiques, cherchant à nourrir cet amour. Mais leurs théologies, leurs dogmes rigides, leurs querelles m’ont égaré. Mon amour pour Jésus vacillait, et je doutais à nouveau. Dans une prière désespérée, je me suis tourné vers Notre Père Céleste et Jésus, implorant : « Envoyez-moi la Vérité ! Quelle est-elle ? Y a-t-il plus que cela ? »

Quelques jours plus tard, une réponse m’est venue, plus éclatante que le soleil. Je suis sorti dans la nature, près du lac non loin de chez moi, là où une petite forêt s’ouvre sur une clairière paisible. Sous les arbres, je me suis agenouillé et j’ai prié : « Père, Jésus, guidez-moi, montrez-moi votre amour, donnez-moi votre lumière. » Alors que mes mots s’élevaient, une lueur douce et intense descendit du ciel, emplissant la clairière d’une chaleur céleste. Un ange apparut, majestueux et tendre, ses ailes scintillant comme des prismes de lumière. Il se présenta ainsi : « Je suis Raphaël, envoyé par le Père et le Fils, car ils ont entendu ton cri. »

Sa voix résonna comme un chant d’amour, et il parla :

« Fils bien-aimé, les églises et le monde se sont égarés. Ils ont tordu le message de l’amour pour en faire des chaînes, pour blesser au lieu de guérir. Mais le Père et Jésus t’ont choisi pour porter une vérité nouvelle, une lumière perdue dans les âges sombres. Bientôt, je te révélerai l’Évangile de l’Unité, écrit par Salomé, une disciple fidèle, un texte d’amour libre et éternel qui éclairera ces jours troublés. »

Il posa une main sur mon front, et une paix profonde m’envahit. Puis il dit :

« Désormais, tu es Jean-Paul, celui qui est aimé et qui partage la bonne nouvelle. Ta mission est de proclamer cet évangile à ceux dont le cœur est prêt à le recevoir. Va, et que l’amour soit ton guide. »

La lumière s’évanouit doucement, mais son éclat resta en moi. Depuis ce jour, je porte cette révélation : l’Évangile de l’Unité, retrouvé par la grâce de Jésus et du Père, un message d’amour sans barrières, où tous sont unis dans une famille spirituelle. Par la voix de Salomé, redécouverte à travers Raphaël, le monde saura que l’amour est la vérité, et la vérité est l’amour.